La Confédération paysanne dit « Stop à l’abattage de l’élevage »
Lors du Space ce mardi 16 septembre 2025 à Rennes, la Confédération paysanne a accusé l’État d’une « gestion intolérable » des crises sanitaires, notamment celle de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) avec l’abattage total obligatoire.
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« À bas l’abattage total » résonnait parmi les syndicalistes de la Confédération paysanne présents au Space ce mardi 16 septembre 2025 à Rennes (Ille-et-Vilaine). Leur chant faisait écho à la pancarte « Stop à l’abattage de l’élevage », brandie devant le stand du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. « Nous venons dénoncer la gestion intolérable de l’État par rapport aux crises sanitaires », lance Samuel Dugas, de la Confédération paysanne de l’Ille-et-Vilaine.
La mise en scène interpelle : un par un, des agriculteurs sont « tués » au nom de l’agrobusiness, de la biosécurité, et autres problématiques pointées du doigt par le syndicat. « Il y a un déficit criant d’anticipation face aux maladies, notamment la fièvre catarrhale ovine (FCO) dans le Grand Ouest et la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Savoie », accuse Samuel Dugas.
Pour la FCO, le syndicat réclame un « plan d’aide d’urgence », pour les éleveurs bretons qui se sont retrouvés « complètement démunis face à la maladie », affirme Soizic Le Bot, de la Confédération paysanne de l’Ille-et-Vilaine. « Nous demandons que les vaccins soient disponibles et gratuits, que l’État rembourse plus de trois tests par élevage, et des indemnisations de pertes directes et indirectes. »
La représentante syndicale dénonce également un manque d’étude des symptômes et de l’immunité des animaux. « La FCO était déjà apparue les années précédentes. Il y a un manque de suivi régulier des souches virales. Nous voulons des politiques sanitaires qui engagent chacun d’entre nous. »
« Ce sont des drames humains »
Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne, pleure les dégâts de la dermatose nodulaire dans le Rhône-Alpes. « Ce qui s’est passé en Haute-Savoie ne peut pas se résumer à l’autosatisfaction du ministère avec des chiffres et une approche administrative, déplore-t-il. Parce que ce qui s’est passé, ce sont des drames humains. »
Le syndicaliste dénonce une stratégie déclinée de façon « autoritaire », qui reflète « un renforcement de la cogestion FNSEA-gouvernement ». Pour Stéphane Galais, ces méthodes signent « l’éradication de l’élevage paysan ».
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